13 septembre 2005

Je ne peux pas parler longtemps, toute la Citadelle me surveille. Ils n'ont pas aimé que je parle d'eux. Pour mieux me subjuguer, Ils submergent tous mes moments, canalisent toutes mes énergies. Je dois être à la bonne place au bon moment, encore et encore et encore, un engrenage amovible que l'on a essentialisé à tous les niveaux opérationnels. Pour m'éprouver on me convie à des inspections surprises, pour ensuite me retourner à mon poste à la dernière minute. Tout brise, et je dois continuer de simuler mon expertise pour remettre l'Engin en marche. Les Archives sont égarées ou incohérentes, et avec ma Loupe je dois les retrouver puis les remettre dans l'ordre, à la milliseconde près.

Ce que j'écris, je le fais à la sauvette, caché dans les latrines ou en prétextant des notes techniques, sachant très bien que ça ne sortira pas d'ici, tous les canaux de propagation étant surveillés. Je ne sais même plus pourquoi j'écris. Ce que je sais, c'est que ma survie en dépend. Mon équilibre mental, aussi.


L'Écriture c'est ma Clé. Cette Clé, je l'ai en ma possession depuis de longues années. En tout petit, on y aperçoit l'emblème d'Ellivret Sam (la ville de mes rêves), composé d'un œil, d'une tige de blé, et d'une faux.


Si seulement je pouvais trouver la porte de sortie.

Aucun commentaire: