06 juillet 2005

La Perte des Sens (Prologue)

La Langue râpée
lisse
glisse
atrophiée
sur des fumets insipides.

Les Globes
poignardés dans le dos
par l'amaurose
ne savent plus
dénicher l'horizon
de leurs occlusions.

Les Narines
percluses
par les arantelles
renâclent leurs
respirations velléitaires.

Les Tympans
de marbre effrité
infiltrés
par les lézardes
trémulent avec peine
face aux oscillations,
douceâtres ou prodiges.

L'Épiderme
tégument adamantin
réfractaire
aux effleurements truculents
qui cajolent
son plastron calleux.

1 commentaire:

Aimon a dit...

Je l'aime beaucoup, moi aussi, même si je le trouve incomplet. C'est comme un extrait de quelque chose d'autre. Comme un barbeau décoratif aux résonances inattendues.