28 septembre 2005

Entre moi et les Visages, c'est le silence, je l'ai dit.

Ça ne m'empêche pas de poursuivre une conversation à sens unique qui dure depuis des années.


"Mais arrêtez, merde, de vous acharner sur chacun de mes états d'âme. J'ai le droit d'être triste. C'est légitime. Je dirais même que la tristesse est un hommage, une marque de respect, et un signe d'exigence spirituelle face à une existence que l'on sait bien en deçà de ce qu'elle pourrait être..."



"À qui tu parles, Nomis?"


Mon cœur se compresse. J'ai parlé tout haut et on m'a entendu.


"À personne. Je chantais."

On ne me croit pas. Et puis de toute façon chanter est un signe de folie tout aussi flagrant que de se parler tout seul. Un autre mémo sera envoyé au Superviseur en Chef de ma Division.

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